Qui-suis-je ? Éternelle question existentielle, qui empêche les hommes de dormir probablement depuis qu’ils sont sortis de l’eau.
Si on aspire au bonheur et à la réussite dans sa vie, il est nécessaire de réfléchir à qui l’on est.
Pourquoi ? Simplement parce que celui qui sait qui il est, et qui sait
où regarder pour se voir tel qu’il est vraiment construit les fondations
d’une confiance en soi inébranlable. Mais comment trouver la réponse à
cette question ? Comment savoir qui on est et ce qu’on est ?
Le regard des autres ?Suis-je ce que je vois dans le regard des autres ? Non. Tout d’abord, ce qu’on CROIT voir dans le regard des autres,
c’est ce qu’on y projette : c’est ce qu’on croit être. C’est un reflet
de l’image qu’on a de soi, terni par ses doutes, ses craintes et ses
complexes.
Le timide croit être ce qu’il voit dans le regard des autres. Et
comme il n’a pas confiance en lui, il y voit quelque chose d’imparfait,
d’inadéquat et dont il a honte.
La réponse est à chercher ailleurs.
Ce que je montre ?Suis-je ce que je vois en me regardant dans un miroir, en m’écoutant parler ?Non. Parce que croire que l’on est ce que l’on montre, revient à dire
que ce que l’on ne montre pas n’existe pas, ou nous est étranger.
Ca revient à nier toute vie intérieure, toute profondeur.
Le narcissique qui mise tout sur son apparence, jusqu’à être fasciné
par son image, n’est finalement qu’un névrosé soumis au regard des
autres et à leur approbation – un timide extraverti, parce qu’il ignore
tout de qui il est : il a besoin du regard des autres pour se sentir
visible, il ne se comprend qu’à travers le regard des autres.
Ce qu’on me dit que je suis ?Ca … ça dépend de vous : si vous êtes un mouton, alors oui, vous êtes ce que le troupeau vous dit que vous êtes. Un mouton.
Certaines personnes, désespérées par leur désir de trouver leur
place, leur besoin de reconnaissance et d’approbation, passent leur vie à
essayer de se conformer aux attentes des autres. Pour faire plaisir,
pour pas avoir d’emmerdes, pour ne pas sentir le poids de la pression
sociale, qui fait peur et pousse à regarder en soi.
Ces personnes, encore une fois, croient être ce que leur renvoie le
regard des autres, parce qu’elles ignorent où regarder pour se voir
réellement et comprendre qui elles sont réellement – ou alors, parce que
ça ne les intéresse pas, et qu’elles veulent simplement une vie
peinarde et sans histoires.
Vous, je sais pas, mais pour moi, une vie sans histoires c’est pas la vie.
On est ce qu’on veut être ?Non.
Si on était ce qu’on veut être, je serais une rockstar.
Bon, assez de teasing. La réponse est finalement simple.
On est ce qu’on OSE être (et dans une certaine mesure, ce qu’on pense être).Sans vouloir faire dans le dramatique, prenez 5 minutes pour réfléchir à ça et à ce qui suit.
On est ce qu’on ose êtreC’est ce que tu oses faire dans / de ta vie qui définit les contours de celle-ci.Ta personnalité est délimitée par l’image que tu as de toi : ce que
tu crois être, ce dont tu es fier en toi, ce dont tu as honte, tes
croyances limitantes (« Je suis un looser »), tes complexes… Ta
personnalité va s’épanouir à l’intérieur de ces limites.
… sachant que c’est l’image que tu as de toi et la richesse /
solidité de ta personnalité qui conditionnent ta propension (ta tendance
et ta capacité) à prendre des risques et à oser aller de l’avant pour
affronter l’inconnu et avancer / évoluer dans ta vie.
En fait,
1.
On est ce qu’on ose faire et être,
2.
On ose faire et être ce qu’on pense AVOIR LE DROIT et ÊTRE CAPABLE d’oser faire et être.
Un timide qui pense qu’il ne vaut rien, ou que tout est compliqué et
que de toute façon, c’est un looser, aura du mal à développer une
personnalité riche et équilibrée, et aura du mal à vivre une vie
passionnante.
Une personne qui pense que le monde l’attend, et qu’il lui suffit
d’aller chercher ce que la vie a à lui offrir aura une vie bien plus
intéressante. Chaque vie se vaut, nous sommes d’accord, mais à choisir,
je prends celle-là et pas celle du timide.
Une autre façon de se définir est de dire qu’
on est la somme de ses expériences et de ses rencontres.
Oui, c’est vrai – mais finalement, la somme de ses expériences et
rencontres, c’est tout ce qu’on a osé faire et être dans sa vie.
Si les seules limites dans la vie à ce qu’on peut accomplir,
construire et conquérir, c’est ce qu’on pense avoir le droit et être
capable d’oser faire et être (hormis le facteur « difficulté technique /
physique, qui se travaille malgré tout), alors travailler sur ses
croyances limitantes et sa perception de soi et du monde ouvre des
perspectives quasi illimitées à celui qui veut réussir sa vie.
Et là, comme toujours, tout est question de courage intellectuel et de volonté. A vous de voir