Nucléaire et risques sanitaires Une fuite radioactive dans une centrale nucléaire, un nuage de particules radioactives qui traverse l'océan, une bombe atomique qui explose, un accident de radiothérapie... On le sait, les accidents nucléaires sont dangereux. Mais qu'est-ce qu'on risque vraiment ?
En dehors d'une très important pollution de l'environnement, la radioactivité provoque aussi des maladies très graves. A partir de 100 rads reçus, le corps souffre beaucoup et le manifeste.
Les premières minutes ou heures de l'irradiationSelon l'intensité des radiations, le sujet peut avoir ddes nausées qui durent 2 minutes à 48 heures. Le nombre de globules blancs diminue dans le sang... Et si la dose reçue dépasse 200 rads, le cerveau est affecté de troubles cognitifs, c'est-à-dire de troubles de la pensée, de la concentration, de la mémoire, plus ou moins graves selon l'intensité de l'irradiation.
2 jours à 2 semaines après l'expositionC'est une phase de latence où on semble aller bien. Elle n'existe que pour les irradiations inférieures à 800 rads. Au-delà, on a des signes d'irradiation en continu. Ces signes sont les suivants : les globules blancs chutent dans le sang, ce qui entraîne une difficulté à se défendre contre les agressions de tous les microbes. Des hémorragies se déclenchent, des hématomes apparaissent, une chute de cheveux, une diarrhée sanguinolente, de la fièvre, des tremblements, des convulsions... A plus de 800 rads, le risque de mortalité est très élevé.
A plus long termeDans les 10 ans qui suivent l'irradiation, le nombre de leucémies et de myélomes (cancers de la moelle osseuse) augmente de façon très significative par rapport à des personnes non irradiées.
Dans les 30 ans qui suivent, le nombre de certains autres cancers augmente aussi. Il s'agit des cancers du sein, de la peau, des poumons, de la vessie, de la thyroïde et des ovaires.
Comment expliquer ces effets ?La radioactivité agit en priorité sur les cellules qui se divisent rapidement. Or, dans l'organisme, les cellules qui se divisent le plus vite sont celles du tube digestif et de la moelle osseuse. D'où les diarrhées sanglantes dès le début des irradiations et les hémorragies ou hématomes...
Sources : PHTLS. Secours et soins préhospitaliers aux traumatisés. Norman-E McSwain, Jeffrey-P Salomone, Peter-T Pons