Après les destructions causées par le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et les ravages du [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], le Japon vit aujourd’hui dans la peur nucléaire avec les deux explosions qui se sont produites dans la centrale de Fukushima. Que peut-on redouter ?Deux jours après le
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], la terre a encore tremblé au Japon ce lundi matin, à la suite d’un séisme d’une
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] d’environ 6 (entre 5,8 et 6,2), qui n’a semble-t-il pas fait de dégâts, tandis que l’alerte au
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a finalement été levée. L’
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] s’est retirée, découvrant un
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] sur la
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] nord-est et l’ampleur du désastre se dévoile peu à peu. Le bilan de plus mille morts reste très provisoire et on s’attend plutôt à dénombrer plus de dix mille victimes.
À ce cataclysme s’ajoute désormais la crainte de la
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], après les deux explosions qui ont touché la centrale de Fukushima-1 (ou Fukushima Daiishi), qui comporte six réacteurs. Le bâtiment du numéro 1 a explosé samedi et le numéro 3 a connu à son tour une explosion ce lundi matin. Un troisième réacteur, le numéro 2, semble actuellement dans la même situation et risque donc lui aussi de connaître le même sort. À proximité (12 kilomètres) se trouve la centrale de Fukushima-2 (Fukushima Daini), avec quatre réacteurs.
Que s’est-il passé ? Si le risque sismique a bien été pris en compte, c’est le raz-de-
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et l’
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui ont provoqué des dégâts imprévus. Quand la terre a commencé à
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], les
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] des centrales ont immédiatement arrêté les six réacteurs de Fukushima 1 et 2 (sur les dix, quatre étaient en
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) et les bâtiments ont résisté aux secousses. Les choses en seraient restées là s’il n’y avait eu le tsunami dévastateur qui a tout balayé sur son passage. Les lignes électriques alimentant les deux centrales, situées près de la mer, ont été coupées, conduisant à basculer l’alimentation sur les groupes électrogènes prévus à cet effet. Mais les vagues géantes qui ont déferlé sur les installations ont eu raison de ces groupes (des moteurs Diesel) et les centrales ont été privées d’électricité, ce qui a interrompu les systèmes de refroidissement.
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Schéma d'un réacteur nucléaire semblable à ceux de Fukushima. Il est dit à eau bouillante. L'eau de refroidissement sort du [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] du réacteur, sous forme de vapeur, et va faire tourner une turbine générant de l'électricité. Cette vapeur, condensée, retourne dans le cœur. Dans un réacteur à eau pressurisée (comme ceux utilisés en France), l'eau de refroidissement reste à l'intérieur de l'enceinte et transmet sa chaleur à un circuit secondaire dont l'eau n'est donc pas radioactive. © IdéFusion du cœur Or, même arrêté, un réacteur nucléaire chauffe toujours un peu, à cause de la
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dégagée par le
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. La
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] monte donc inexorablement. Depuis vendredi, la centrale de Fukushima-1 est dans une situation qu’aucune installation nucléaire n’a jamais connue : ses six réacteurs qui viennent d’être arrêtés ne sont plus refroidis.
Samedi, dans le réacteur numéro 1 de Fukushima-1, la température (plus de 700°C peut-être) a fini par faire fondre les gaines qui entourent les barreaux de combustible nucléaire. C’est cela la « fusion du cœur » tant redoutée. Ce matériau a alors chimiquement réagi avec l’eau de refroidissement (sous forme de vapeur), produisant notamment de l’hydrogène. C’est ce gaz qui, par réaction sur l'
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], a provoqué l’explosion dans le réacteur, dont les images ont tourné en boucle sur les télévisions du monde entier et qui restera sûrement dans les
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. L’enceinte elle-même a heureusement résisté. Les mêmes phénomènes se déroulent actuellement dans les réacteurs 2 et 3, ce dernier ayant connu ce lundi matin plusieurs explosions.
Même si les enceintes n’ont pas été détruites, de la radioactivité a bien été dégagée dans l’environnement et ce volontairement. L’eau transformée en vapeur augmente en effet considérablement la pression à l’intérieur de l’enceinte et il faut à un moment donné accepter de relâcher du gaz radioactif pour réduire la pression. Les ingénieurs ont semble-t-il, auparavant, tenté d’introduire de l’eau de mer pour refroidir le cœur, une manœuvre qualifiée de « désespérée » par les commentateurs, en tout cas jamais essayée…
Actuellement, la radioactivité autour de la centrale a bien augmenté, avec les émanations d’iode radioactif et de césium 137 diffusées dans l’
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Pour l’instant, le risque est faible pour les populations (dont les plus proches ont été évacués) mais pas pour le personnel de la centrale qui lutte actuellement pour maîtriser l’installation.