leona admina
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| Sujet: Rui Zink [Portugal] Mer 9 Mar - 19:36 | |
| Né à Lisbonne en 1961, Rui Barreira Zink poursuit une double carrière d’universitaire et d’écrivain. Auteur éclectique, il a écrit des romans, dont Dádiva divina (Don divin), prix du Pen Club portugais 2005, des récits pour la jeunesse, des scénarios de bandes dessinées et même un roman interactif, Os Surfistas (Les surfeurs), en 2001. Il est professeur de littérature portugaise et de théorie de l’édition à l’Universidade Nova de Lisbonne. Le destin du touriste est son premier ouvrage à être traduit en français. Parution le 17 mars 2011 aux Editions Métailié. Extrait d'un article de Jornal de letras (dans Courrier International). "Un grand, très grand roman, écrit dans un langage ordinaire et racontant une histoire ordinaire qui se déroule dans l’avenir. Dans O Destino Turístico, Rui Zink condense et réaffirme deux caractéristiques constantes de son univers esthétique : premièrement, son style ; deuxièmement, une pensée à contre-courant de la pensée dominante. Pour ce qui est du style, Rui Zink enveloppe de façon très singulière le langage courant du quotidien d’un voile d’humour permanent, donnant ainsi une légitimité très actuelle au roman satirique comme mode de critique et de dénonciation sociale. Rui Zink est, aujourd’hui, avec Mário de Carvalho, Manuel da Silva Ramos et Sérgio Almeida, l’un des grands représentants du roman satirique portugais. Ses textes s’inscrivent dans la tradition de la plaisanterie cocasse, de la phrase courte en manière d’épigramme facétieux, de l’adage moqueur, de la répétition surréaliste ; en un mot, de l’univers littéraire de la farce et de la satire, qui apparaît aujourd’hui comme une arme contre les puissants du monde politique, du football, de l’Eglise, du BTP et, surtout, contre le citoyen moutonnier, passif, qui exige sécurité dans la rue et paix dans sa conscience. Ainsi, c’est volontairement que le lexique de Rui Zink dépasse rarement le vocabulaire du quotidien, car c’est à ce niveau que s’énoncent les idées ordinaires qu’il cherche à démythifier, non par un conte moral, mais en pointant les situations absurdes de l’existence humaine (ici, le conflit mortel entre l’automobiliste et le piéton ; là, des situations simulées de guerre véritable). Autrement dit, en relatant des situations banales, Rui Zink vise à montrer le fond irrationnel qui habite en permanence le cœur des hommes, et qui les rend bestiaux..." | |
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