leona admina
Messages : 645 Date d'inscription : 06/03/2010
| Sujet: Knut Hamsun [Norvège] Dim 13 Mar - 21:57 | |
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Je n'ai pas vu de fil sur lui et rien trouvé en cherchant...donc je me lance.
Auteur norvégien, né en 1859, mort en 1952. Prix Nobel de Littérature en 1920.
D'abord adulé dans son pays pour ses écrits brillants, dont La Faim, Hamsun est l'un des précurseurs d'auteurs comme Kafka. Il connaît pourtant la déchéance pour avoir, pendant la Seconde Guerre Mondiale, soutenu le parti nazi de son pays. D'hospice en hospice, on tente alors de le faire passer pour aliéné avant d'éviter le procès...
Indépendamment de cette opprobre, que reste-t-il de son oeuvre ? Et que vaut-elle en elle-même ?
Mystères
Une petite ville de province norvégienne, paisible... Paisible sinon qu'un homme vient de s'y suicider. Il laisse derrière lui un message à l'adresse de la fille du pasteur, aimée en vain.
Par le bateau, arrive alors un curieux personnage, Nagel, dans un costume jaune de la plus grande discrétion. Sans raison apparente, il décide de séjourner quelques temps dans cette ville. Il en rencontre les habitants les plus en vue, des notables aux plus pauvres. Et la belle Miss Kielland. Celle-là même qui a coûté la vie à celui qui l'aimait...
Mais qui est vraiment Nagel ? Un manipulateur ? Un saint ? Un visionnaire ? Un fou ? Un provocateur ?
Dans ce roman, tout est symbole. Chaque détail fait sens tôt ou tard et c'est au lecteur qu'il apparaît de délier les fils de la conscience et de l'inconscience, d'interpréter les actes et pensées de cet étrange personnage...
Personnellement, j'ai trouvé ce livre d'une grande subtilité. Pas forcément évident à lire, car assez dense et complexe, bien que bref, il devient captivant à partir du moment où l'on comprend son fonctionnement et où l'on apprend à rentrer dans ce jeu de symboles et de mystères, avancés avec intelligence.
Citation: |
- Spoiler:
Je ne pense pas qu’on puisse découvrir dans mes œuvres, depuis que j’ai commencé à écrire, un seul personnage " tout d’une pièce ". Mes personnages sont tous exempts de ce qu’on appelle abusivement le caractère. Ils manifestent tous les divisions, les déchirements de leur nature. Ils ne sont jamais bons et mauvais, mais à la fois l’un et l’autre et, dans leur essence illuminée par la réalité, reflètent les millions d’aspects de leur nature. Je suppose que moi-même je suis ainsi.
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Knut Hamsun, à propos de son oeuvre.
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