Les prix des légumes s’envolent à nouveau sur les marchés de la capitale. La laitue était cédée mardi matin à plus de 90 da le kilogramme contre moins de 70 dinars il y a seulement quelques jours, a constaté un journaliste de TSA dans un marché du centre d’Alger. La tomate a également flambé. Le prix de ce fruit a quasiment doublé depuis jeudi, passant de 50 dinars à 100 dinars sans aucune explication, selon des commerçants interrogés par TSA. « On ne comprend plus rien. Ce matin au marché de gros des fruits et légumes, les prix étaient trop élevés par rapport à ceux pratiqués la semaine passée », affirme un commerçant qui tente de justifier à ses clients cette nouvelle flambée des prix.
« Il n’y a aucun contrôle. Le marché est livré à lui-même », ajoute t-il. Si le prix de la pomme de terre semble stable autour de 40-50 dinars le kilogramme, l’ognon est pratiquement hors de portée à près de 100 dinars ainsi que le citron dont le prix dépasse 120 dinars le kilogramme. La nouvelle flambée des prix des produits de large consommation concerne aussi les viandes rouges et les poissons. Le prix d’un kilogramme de viande bovine a augmenté de 100 dinars en quelques jours, passant de 750 dinars à 850 dinars alors que la sardine est cotée à plus de 250 dinars le kilogramme. Les prix des poissons dépassent les 500 dinars le kilogramme.
La nouvelle hausse des prix intervient après les déclarations du ministre du Commerce Hachemi Djaâboub sur des mesures prévues pour contrôler et stabiliser des prix des produits de large consommation. Elle illustre l’incapacité des autorités chargées du contrôle à lutter contre la spéculation et les augmentations subites et importantes des prix des produits de large consommation. Des contrôleurs du ministère du Commerce ferment les yeux sur l’absence d'affichage des prix dans les commerces et les augmentations fréquentes des prix. « J’ai reçu la visite d’un contrôleur de la DCP (Direction de contrôle des prix, ndlr). Il a constaté que les prix n’étaient pas affiché, mais au lieu d’une amende il m’a dit de lui offrir un peu de viande », affirme un boucher d’Alger qui a requis l’anonymat.
Depuis le début de l’année, les prix des produits de large consommation n’ont pas cessé d’augmenter, fragilisant davantage le pouvoir d’achat des Algériens. L’inflation galopante constitue désormais une sérieuse menace pour la stabilité sociale et la volonté du gouvernement de la maîtriser à moins de 3,5% semble difficile à réaliser en 2010. En 2009, le taux officiel de l’inflation avoisinait 6%.
Source : TSA